Micromégas

Erstes Kapitel Reise eines Bewohners des Stern Sirius zum Planeten Saturn
Chapitre premier Voyage d'un habitant du monde de l'étoile Sirius dans la planète de Saturne
1.1 | 1.2 | 1.3 | 1.4 | 1.5
Zweites Kapitel Gespräch zwischen einem Bewohner des Sirius und dem des Saturn
Chapitre second Conversation de l'habitant de Sirius avec celui de Saturne
2.1 | 2.2 | 2.3
Drittes Kapitel Die Reise der zwei Bewohner des Sirius und des Saturns
Chapitre troisième Voyage des deux habitants de Sirius et de Saturne
3.1 | 3.2 | 3.3
Viertes Kapitel Was ihnen auf der Erdkugel zustieß
Chapitre quatrième Ce qui leur arrive sur le globe de la terre
4.1 | 4.2 | 4.3
Fünftes Kapitel Die Erlebnisse und Gedankengänge der zwei Reisenden
Chapitre cinquième Expériences et raisonnements des deux voyageurs
5.1 | 5.2 | 5.3
Sechstes Kapitel Das, was sie mit den Menschen erlebten
Chapitre sixième Ce qui leur arriva avec les hommes
6.1 | 6.2 | 6.3 | 6.4 | 6.5 | 6.6
Siebtes Kapitel Conversation avec les hommes
Chapitre septième Conversation avec les hommes
7.1 | 7.2 | 7.3 | 7.4 | 7.5 | 7.6 | 7.7 | 7.8 | 7.9

36,3 MB 36 MB

Chapitre quatrième

Ce qui leur arrive sur le globe de la terre

4.1
Après s'être reposés quelque temps, ils mangèrent à leur déjeuner deux montagnes que leurs gens leur apprêtèrent assez proprement. Ensuite ils voulurent reconnaître le petit pays où ils étaient. Ils allèrent d'abord du nord au sud. Les pas ordinaires du Sirien et de ses gens étaient d'environ trente mille pieds de roi; le nain de Saturne suivait de loin en haletant; or il fallait qu'il fît environ douze pas, quand l'autre faisait une enjambée: figurez-vous (s'il est permis de faire de telles comparaisons) un très petit chien de manchon qui suivrait un capitaine des gardes du roi de Prusse.

Viertes Kapitel

Was ihnen auf der Erdkugel zustieß

4.1
Nachdem sie sich eine Weile ausgeruht hatten, aßen sie zum Frühstück zwei Berge, die ihnen ihre Dienerschaft ziemlich geschickt zubereitet hatte. Anschließend begehrten sie das Land kennen zu lernen, in welchen sie sich befanden. Sie gingen also erstmal von Norden nach Süden. Ein gewöhnlicher Schritt des Siriusaner und seiner Dienerschaft maß ungefähr 3000 Füsse des Königs. Der Zwerg vom Saturn hechelte ihm mit großem Abstand hinterher. Er brauchte ungefähr 12 Schritte, wenn der andere einen machte: Stellen Sie sich einen (wenn solche Vergleiche denn erlaubt sind) ein ganz kleiner Terrier der einem Kapitän der Garde des Königs von Preußen folgt.


4.2
Comme ces étrangers-là vont assez vite, ils eurent fait le tour du globe en trente-six heures; le soleil, à la vérité, ou plutôt la terre, fait un pareil voyage en une journée; mais il faut songer qu'on va bien plus à son aise quand on tourne sur son axe que quand on marche sur ses pieds. Les voilà donc revenus d'où ils étaient partis, après avoir vu cette mare, presque imperceptible pour eux, qu'on nomme la Méditerranée, et cet autre petit étang qui, sous le nom du grand Océan, entoure la taupinière. Le nain n'en avait eu jamais qu'à mi-jambe, et à peine l'autre avait-il mouillé son talon. Ils firent tout ce qu'ils purent en allant et en revenant dessus et dessous pour tâcher d'apercevoir si ce globe était habité ou non. Ils se baissèrent, ils se couchèrent, ils tâtèrent partout; mais leurs yeux et leurs mains n'étant point proportionnés aux petits [êtres] qui rampent ici, ils ne reçurent pas la moindre sensation qui pût leur faire soupçonner que nous et nos confrères les autres habitants de ce globe avons l'honneur d'exister.
4.2
Da diese Fremden schnell voranschreiten, hatten die in 36 Stunden die Kugel einmal umrundet. Die Sonne, oder um genau zu sein, eher die Erde, macht eine ähnliche Reise an einem Tag, man sollte jedoch bedenken, dass es weit angenehmer ist, wenn man sich auf seiner Achse dreht, als wenn man auf seinen Füßen läuft. Nun waren sie also wieder da, wo sie gestartet waren, nachdem sie dieses Meer gesehen hatten, für sie fast unsichtbar, dass man das Mittelmeer nennt und jenen anderen Teich, der unter dem Namen großer Ozean den ganzen Maulwurfshügel umfasst. Dem Zwerg gereichte es immer nur bis zum Knie, beim anderen war allenfalls die Ferse nass. Sie taten alles, was sie konnten, gingen auf und ab in dem Bestreben herauszufinden, ob diese Welt bewohnt war oder nicht. Sie beugten sich, legten sich hin und tasteten alles ab. Aber ihre Augen und ihre Hände waren überhaupt nicht geeignet für diese kleinen Wesen, die hier herumkriechen, sie erhielten nicht den geringsten Hinweis, der sie hätte ahnen lassen können, dass wir und unsere Kollegen die anderen Bewohner dieser Welt die Ehre haben zu existieren.

4.3
Le nain, qui jugeait quelquefois un peu trop vite, décida d'abord qu'il n'y avait personne sur la terre. Sa première raison était qu'il n'avait vu personne. Micromégas lui fit sentir poliment que c'était raisonner assez mal: «Car, disait-il, vous ne voyez pas avec vos petits yeux certaines étoiles de la cinquantième grandeur que j'aperçois très distinctement; concluez vous de là que ces étoiles n'existent pas ? * Mais, dit le nain, j'ai bien tâté. * Mais, répondit l'autre, vous avez mal senti. * Mais, dit le nain, ce globe-ci est si mal construit, cela est si irrégulier et d'une forme qui me paraît si ridicule ! tout semble être ici dans le chaos: voyez-vous ces petits ruisseaux dont aucun ne va de droit fil, ces étangs qui ne sont ni ronds, ni carrés, ni ovales, ni sous aucune forme régulière, tous ces petits grains pointus dont ce globe est hérissé, et qui m'ont écorché les pieds ? (Il voulait parler des montagnes.) Remarquez-vous encore la forme de tout le globe, comme il est plat aux pôles, comme il tourne autour du soleil d'une manière gauche, de façon que les climats des pôles sont nécessairement incultes ? En vérité, ce qui fait que je pense qu'il n'y a ici personne, c'est qu'il me paraît que des gens de bon sens ne voudraient pas y demeurer. * Eh bien, dit Micromégas, ce ne sont peut-être pas non plus des gens de bon sens qui l'habitent. Mais enfin il y a quelque apparence que ceci n'est pas fait pour rien. Tout vous paraît irrégulier ici, dites-vous, parce que tout est tiré au cordeau dans Saturne et dans Jupiter. Eh! c'est peut-être par cette raison-là même qu'il y a ici un peu de confusion. Ne vous ai-je pas dit que dans mes voyages j'avais toujours remarqué de la variété ?» Le Saturnien répliqua à toutes ces raisons. La dispute n'eût jamais fini, si par bonheur Micromégas, en s'échauffant à parler, n'eût cassé le fil de son collier de diamants. Les diamants tombèrent, c'étaient de jolis petits carats assez inégaux. dont les plus gros pesaient quatre cents livres, et les plus petits cinquante. Le nain en ramassa quelques-uns; il s'aperçut, en les approchant de ses yeux, que ces diamants, de la façon dont ils étaient taillés, étaient d'excellents microscopes. Il prit donc un petit microscope de cent soixante pieds de diamètre, qu'il appliqua à sa prunelle; et Micromégas en choisit un de deux mille cinq cents pieds. Ils étaient excellents; mais d'abord on ne vit rien par leur secours: il fallait s'ajuster. Enfin l'habitant de Saturne vit quelque chose d'imperceptible qui remuait entre deux eaux dans la mer Baltique: c'était une baleine. Il la prit avec le petit doigt fort adroitement; et la mettant sur l'ongle de son pouce, il la fit voir au Sirien, qui se mit à rire pour la seconde fois de l'excès de petitesse dont étaient les habitants de notre globe. Le Saturnien, convaincu que notre monde est habité, s'imagina bien vite qu'il ne l'était que par des baleines; et comme il était grand raisonneur, il voulut deviner d'où un si petit atome tirait son mouvement, s'il avait des idées, une volonté, une liberté. Micromégas y fut fort embarrassé; il examina l'animal fort patiemment, et le résultat de l'examen fut qu'il n'y avait pas moyen de croire qu'une âme fût logée là. Les deux voyageurs inclinaient donc à penser qu'il n'y a point d'esprit dans notre habitation, lorsqu'à l'aide du microscope ils aperçurent quelque chose d'aussi gros qu'une baleine qui flottait sur la mer Baltique. On sait que dans ce temps-là même une volée de philosophes revenait du cercle polaire, sous lequel ils avaient été faire des observations dont personne ne s'était avisé jusqu'alors. Les gazettes dirent que leur vaisseau échoua aux côtes de Botnie , et qu'ils eurent bien de la peine à se sauver; mais on ne sait jamais dans ce monde le dessous des cartes. Je vais raconter ingénument comment la chose se passa, sans y rien mettre mien : ce qui n'est pas un petit effort pour un historien.
4.3
Der Zwerg, der manchmal zu früh seine Schlüsse zog, gelangte erstmal zu dem Urteil, dass auf der Erde niemand existiere. Den ersten Grund, den er anführte war, dass er niemanden gesehen hatte. Micromégas ließ ihn freundlich wissen, dass dies schlecht geschlussfolgert war:"Schließt du", sagte dieser, "da du mit deinen kleinen Augen bestimmte Sterne fünfter Größenordnung, die ich deutlich sehe, nicht siehst, dass diese Sterne nicht existieren?" "Aber", erwiderte der Zwerg, "ich habe doch alles gründlich abgetastet". "Dann hast du eben", erwiderte der andere, "schlecht gefühlt". "Aber", erwiderte der Zwerg, dieser Globus ist so schlecht konstruiert, ist so unregelmäßig und von einer solch lächerlichen Form! Alles scheint hier völlig chaotisch. Sehen Sie die kleinen Bäche an, von denen nicht ein einziger gerade läuft, diese Teiche, die weder rund noch eckig, noch oval, noch sonst irgendeine regelmäßige Form haben, alle diese spitzen Körner, mit denen diese Welt bespickt ist und an denen ich mir die Füße aufschürfe? (Er sprach von den Bergen). Bemerken Sie die Form dieses ganzen Globus, wie flach er an den Polen ist, wie er auf eine linkische Art um die Sonne kreist, dergestalt, dass das Klima der Pole mit Sicherheit unbewohnt ist? Das ist tatsächlich das, warum ich denke, dass hier niemand lebt, das ist es, warum ich glaube, dass niemand, der bei Verstand ist, hier verweilen möchte. "Also gut", erwiderte Micromégas, "vielleicht sind es auch nicht die Leute, die bei Verstand sind, die hier leben. Trotzdem gibt es einige Hinweise, die darauf schließen lassen, dass dies alles nicht ohne tieferen Sinn erbaut wurde. Alles erscheint Ihnen unregelmäßig hier, weil auf Saturn und Jupiter alles entlang einer Richtschnur ausgerichtet ist. Nun! Vielleicht ist gerade dies der Grund, dass hier ein bisschen Unordnung herrscht. Hab ich Ihnen noch nicht gesagt, dass ich auf meinen Reisen oft eine gewisse Unregelmäßigkeit bemerkt habe?" Auf alle diese Einwände erwiderte der Saturianer irgend etwa. Die Diskussion hätte nie geendet, wenn nicht Micromégas, weil ihn das Gespräch aufgeregt hatte, nicht den Faden zerrissen seiner Diamentenkette zerrissen hätte. Die Diamenten fielen herunter, es waren hübsche, ziemlich ungleiche Steine, von denen die Schwersten vierhundert Pfund wogen und die kleinsten fünfzig. Der Zwerg sammelte einige davon ein. Er bemerkte, als er sie an die Augen führte, dass diese Diamanten, aufgrund der Art, wie sie geschliffen waren, exzellente Mikroskope waren. Er nahm also ein kleines Mikroskop mit einem Durchmesser von von 160 Fuß und setzte es vor seine Pupille. Micromégas wählte eines mit zweitausendfünfhundert Fuß. Sie waren exzellent. Anfangs jedoch sah man mit ihrer Hilfe nichts, man musste sich daran gewöhnen. Schließlich sah der Bewohner des Saturn etwas schwer Wahrnembaren, das im Baltischen Meer im Wasser zappelte: Einen Wal. Er nahm ihn, äußerst geschickt, mit dem kleinen Finger. Indem er ihn auf den Nagel seines Daumens setzte, zeigte er ihn dem Siriusaner, der, ob des Ausmaßes an Winzigkeit der Bewohner unserer Welt abermalls in Gelächter ausbrach. Der Saturianer, überzeugt, dass unsere Welt bewohnt sei, kam schnell zu dem Schluss, dass sie nicht nur von Walen bevölkert war und da er ein großer Denker war, wollte er ermitteln, wie ein so kleines Atom sich bewegen konnte, ob er Ideen habe, einen Willen und ob er frei ist. Micromégas war darüber beschämt. Er untersuchte das Tier mit viel Geduld und kam zu dem Schluss, dass es völlig unvorstellbar sei, dass eine Seele dort wohne. Die zwei Reisenden neigten also dazu anzunehmen, dass es keinen Geist gebe in unserem Zimmer. Dann entdeckten sie aber mit Hilfe des Mikroskops etwas, das so groß war, wie ein Wal und das auf dem Baltischen Meer schwam. Wie bekannt befand sich zu jener Zeit ein Schwarm von Philosophen auf der Heimreise vom Nordpol, wo sie hingegangen waren um dort Beobachtungen zu machen, bislang noch niemandem eingefallen war. Die Zeitschriften sagten, dass ihr Schiff an den Gestaden von Botnien gestrandet sei, und dass sie Mühe hatten, sich zu retten, aber man kennt nie die Unterseite der Karte auf dieser Welt. Ich werde ganz unbefangen erzählen, was geschehen ist, ohne etwas eigenes hinzuzufügen, was für einen Historiker kein geringes Unterfangen ist.




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